Warrior Week Day 3

 

Warriors Week DAY 2

 

Warriors Week DAY 1

Les dix commandements de la pratique efficace

Puisque c’est la nouvelle année et que beaucoup d'entre nous se remettent au sport après quelques semaines d'inactivité et de bonne chère, voici quelques petits conseils utiles. Le Krav-Maga, vous le savez, est un sport parfois très intensif. Respecter ces quelques règles de base vous permettra d’améliorer votre pratique et d'éviter ennuis et gros bobos.

1°) Légèrement tu mangeras

N’arrivez pas l’estomac vide, histoire d’éviter l’hypoglycémie. Le krav maga est un sport intensif, et vous devrez puiser dans vos réserves pour « tenir le coup ». Donc, inutile de vous affamer en plus. Prévoyez une boisson sucrée, un « dextro energy » ou un tube de lait concentré sucré Nestlé en cas de pépin.

Attention : n’arrivez pas non plus l’estomac rempli! Votre système digestif a besoin d’énergie pour travailler. Si vous lui « volez » cette énergie, vous risquez l’accident: chute de tension, vomissements... 

L’idéal ? Manger léger, une à deux heures avant l’entraînement.

2°) Toujours ton matériel tu auras

Bien sûr, ayez sur vous votre t-shirt et votre pantalon « krav-maga » (après tout, vous n’iriez pas faire du judo sans votre kimono, non ?). Mais surtout, munissez-vous des équipements de protection indispensables :

- la base de la base : la coquille
- recommandé également: le protège-dents
- pratique si vous avez les mains fragiles : des gants de frappe pour éviter de vous éclater les mains sur les « pattes d’ours »
- indispensables si vous ne voulez pas terminer les séances de travail sur les coups de pieds avec les tibias plein de bleus : les protège-tibias, justement

N’oubliez pas de prendre au moins un litre de boisson avec vous : le krav maga, ça déshydrate !

3°) Tes partenaires tu respecteras

- évitez de puer la rage (mettez un peu de déo) et d’avoir une haleine de chacal (lavez-vous les dents ou prenez un chewing-gum). C’est très désagréable de travailler avec un partenaire pas très clean.
- prenez une serviette pour vous essuyez de temps à autre, et éventuellement un deuxième t-shirt : ce n’est pas gai non plus de bosser avec un partenaire tout gluant

4°) Toujours tu t'échaufferas

Déjà, si vous arrivez à l’heure, vous n’y couperez pas. Mais si par hasard vous êtes en retard, faites-vous un petit échauffement rapide avant de rejoindre vos camarades : trottinez deux ou trois minutes, faites quelques flexions avant de sprinter dans l’autre sens, quelques pompages, quelques abdos, quelques squats. Commencer à travailler sans vous échauffer correctement est la meilleure manière de se faire un claquage.

5°) Les étirements tu n’oublieras pas

En principe, nous en faisons toujours pendant l’échauffement. C’est important, car ils nous préparent au travail à effectuer. Si vous n’avez pas l’habitude de ce sport, pensez à en refaire quelques-uns après le cours. Ca vous évitera les courbatures le lendemain.

Ah oui, j’oubliais : de grâce, évitez les mouvements saccadés du style gymnastique suédoise. Les étirements, pour être efficaces, doivent être lents, progressifs et continus. Et je ne dis pas ça en l’air : j’en vois à chaque cours, qui insistent plusieurs fois violemment pour descendre plus bas ou tourner les hanches plus loin. Ca ne sert à rien, au contraire: vous blessez vos muscles, et ils ne gagnent donc ni en souplesse ni en résistance.

6°) Ton partenaire tu enseigneras

Lorsque votre partenaire travaille, vous avez un rôle actif et très important à remplir: l'aider à améliorer ça pratique. Faites les gestes requis (attaques, coups, esquives...) à la vitesse qui lui permet de travailler efficacement. Commencez lentement et augmentez graduellement la vitesse. Si vous voyez qu'il est trop souvent en échec, ralentissez vos gestes. En vous adaptant à votre partenaire, vous lui permettrez de comprendre les mouvements, de travailler sa visualisation et de bien assimiler la technique.

7°) Réaliste tu seras

Lorsque vous êtes l’agresseur, soyez réaliste. Imaginez vous vraiment dans ce rôle : si vous donniez vraiment un coup de poing direct, ou un coup de couteau circulaire, comment vous positionneriez-vous ? Quelle serait votre expression ? Votre geste ?
Quand vous donnez un coup de poing, ne visez pas à côté. Votre adversaire doit apprendre à éviter un coup qui le menace directement, pas un coup qui atterrira à dix centimètres de la cible. Bien sûr, cela implique de travailler à une vitesse confortable pour lui, sinon vous allez le blesser.
Evitez aussi les « coups de poing à tête chercheuse ». Quand on travaille lentement, la tentation est forte de « suivre la cible ». À pleine vitesse, ce ne sera jamais le cas. Si je donne deux coups de poing rapides et rapprochés et que mon adversaire quitte l’axe, les deux coups de poings seront dans le vide. Même Bruce Lee ne peut pas dévier son bras lancé à pleine vitesse pour s’adapter aux esquives de celui qu’il cherche à atteindre.

8°) Les étapes tu ne brûleras pas

Si Max nous fait travailler un mouvement en le décomposant en petites séquences, il a ses raisons. Suivons ses instructions, quel que soit notre niveau. Il n’est de toute manière jamais inutile de revoir les bases. En septembre, Eyal Yanilov a pondu 5 pages de littérature sur un seul geste : le coup de poing droit. Hier soir, Max vient a fait travailler ce même geste pendant une heure et demie et n'a pas encore abordé tous les éléments constitutifs de la technique. S’il y a autant à en dire, comment croire que nous maîtrisons ce geste après à peine quelques dizaines d’heures de pratique ?


9°) Des questions tu poseras

N’hésitez pas à poser les questions qui vous viennent à l’esprit lorsque Max explique une technique ou lorsque vous la travaillez. Dans le krav maga, chaque mouvement, chaque posture, chaque timing a son importance et sa raison d’être. Mieux vous comprendrez ces raisons, meilleurs vous deviendrez.

10°) De partenaire, souvent tu changeras

Enfin, même si vous avez vos affinités personnelles, changez régulièrement de partenaire. Travaillez avec des gens de taille, de poids, d’expérience, de sexe différent : chacun réagit, bouge et travaille d’une autre façon. En variant les partenaires, vous vous habituerez à faire face à toutes les situations.

Les dangers de la témérité

"Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage?",
dit cet animal plein de rage.
"Tu seras châtié de ta témérité!"

Jean De La Fontaine

Il y a quelque temps, une petite remarque de Max a relancé ma réflexion sur un danger souvent mésestimé de la pratique du krav-maga: la témérité.

Beaucoup d'entre nous ont a présent une ou deux années de pratique, voire plus, derrière eux. Avec la pratique vient la confiance. Mais la confiance est une arme a double tranchant.

Attention à l'excès de confiance
D'un côté, elle nous libère d'une partie de notre peur en cas de confrontation violente: face à un ou plusieurs agresseurs, nous nous sentons moins démunis. Nous avons acquis quelques (bons) réflexes, une conscience accrue de l'environnement et de la nécessité de ne pas se concentrer uniquement sur l'adversaire le plus proche. Nous avons appris quelques techniques de base qui augmenteront nos chances de sortir indemnes d'une confrontation. En revanche, de l'autre côté, cette confiance construite au fil des entrainements peut générer un faux sentiment de compétence. Et nous amener a nous montrer trop téméraires en rue, ou trop laxistes pendant les entraînements.

La compétence de l'agresseur
Évidemment, personne ne pensera sans doute a jouer le mariolle face a un type qui le menace avec une arme à feu. Mais un couteau, une bouteille ou une batte de base-ball? Ou un quidam un peu trop menaçant? S'il s'agit de défendre notre vie ou l'integrité physique de nos proches, nous n'avons pas le choix. Mais en l'absence de danger immédiat?
Nous avons la responsabilité - envers nous-mêmes - de ne pas rechercher activement le confrontation. Pourquoi? Parce qu'il reste toujours une inconnue: la compétence de notre (nos) agresseur(s). Nous sommes tous de gentils citoyens, la violence ne fait pas partie de notre quotidien. Ceux qui nous menacent ou nous cherchent noise, par contre, n'en sont sans doute pas à leur coup d'essai. Ils savent ce que ça veut dire de prendre un coup, ou deux, ou trois. Peut être meme savent-ils ce que c'est d'être blessé. Sans doute pratiquent-ils l'un ou l'autre sport de combat. Mieux vaut donner son portefeuille ou perdre la face que de finir à l'hopital, avec à la clé une cicatrice ou une infirmité qui nous marquera a vie.

La détermination, c'est la capacité d'affronter le combat s'il vient à nous. La témérité, c'est la folie de ne pas tenter d'éviter les confrontations inutiles.

Gardons cela à l'esprit à chaque instant.

Parcours survie^pour clôturer la saison

La nécessaire explosivité

« Celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu’elles ne surviennent.»

Sun Tzou, l’Art de la Guerre

Contrairement aux autres arts martiaux, dont les buts peuvent être multiples (méditation, apprentissage d’une discipline, détente, évacuation du stress ou contrôle de l’agressivité), le krav-maga a un seul et unique but : préparer le pratiquant à réagir de manière appropriée lors d’une confrontation violente afin de protéger autant que possible son intégrité physique et celle de ses proches.

Capacité d'adaptation

Cette préparation est essentielle. Nous le savons tous, elle ne consiste pas uniquement à apprendre à exécuter presque automatiquement une série de gestes. La réflexion est également d’une importance cruciale. Comprendre les réalités biomécaniques et la dynamique des confrontations est aussi essentiel à la bonne pratique du krav maga que la « simple » maîtrise des gestes. Chaque mouvement, chaque position des membres, chaque déplacement doit avoir un seul but : éloigner la menace, puis, le cas échéant, la neutraliser. Chaque attaque est unique : le nombre d’agresseurs, leur physiologie, leur psychologie, l’angle d’approche, la distance entre l’agresseur et la victime, la vitesse des mouvements, la position des différents membres, les mouvements d’attaque, les angles choisis pour les effectuer se combinent à l’infini pour créer des situations à chaque fois différentes. La force du krav-maga réside dans la capacité d’adaptation du pratiquant à la situation rencontrée.

La connaissance seule ne suffit pas!

Mais pour que cette adaptation soit réussie, il manque encore un élément clé : la détermination. Connaître les techniques et comprendre les mouvements à enchaîner ne suffira pas à vous assurer la maîtrise de la situation. Vous devez aussi pouvoir agir avec détermination et explosivité. Et comme les mouvements et la capacité de réflexion, ces qualités doivent également faire l’objet d’un entraînement.

Mettez-y tout votre coeur

Que ce soit en shadow-fighting, lors d’enchaînements lents ou lors d’exercices sous stress, il est essentiel de se donner à chaque fois entièrement, d’y mettre tout son cœur et toute son énergie. Cela ne signifie bien entendu pas qu’il faille exploser la mâchoire ou briser les poignets de nos partenaires d’entraînement. Mais maîtriser nos gestes ne nous dispense pas de les effectuer avec dynamisme. Au contraire, ce dynamisme est essentiel. Ce n’est pas pour rien qu’il sera évalué par Eyal Yanilov lors des prochains passages de grade, au même titre que la connaissance des techniques. Faute de détermination, vous ne pourrez pas vous défendre correctement ou protéger vos proches lorsque vos agresseurs, qui seront, eux, très déterminés, s’avanceront vers vous.

Le général chinois Sun-Tzou le disait déjà il y a presque trois mille ans: « Celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu’elles ne surviennent ». Votre préparation doit donc être aussi rigoureuse et explosive que possible, afin de vous entrainer à réagir de façon appropriée le jour où vous serez amenés à utiliser vos connaissances. En espérant, comme le rappelait Eyal il y a quelques jours, que vous ne serez jamais confrontés à une telle situation.